CUNICULTURE Magazine Volume 37 (année 2010)  pages 027 à 028

13èmes Journées de la Recherche Cunicole
Résumés des communications de la session
Qualité de la viande

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Jean Marc SALAUN
Jean Marc Salaun
lors de son exposé
 

J.M. SALAUN, B. RENOUF, A. PICOT, 2009. Effet de la durée de la mise à jeun en fonction de l’heure de départ vers l’abattoir sur le rendement en carcasse du lapin. 13ème Journées de la Recherche Cunicole, INRA-ITAVI, Le Mans, 17-18 Novembre 2009, 162-165.

Sanders, Centre d’affaires Odyssée, ZAC Cicé Blossac, 35170 Bruz, France

Résumé: L’objectif de cet essai était de pouvoir conseiller les éleveurs quant à leur programme alimentaire le jour précédent le départ à l’abattoir afin d’optimiser le rendement en carcasse. Nous avons donc comparé les rendements carcasse froides après ressuage de 804 lapins de 69 ou 70 jours mis à jeun pendant 0h, 5h ou 10h avec deux horaires de ramassage, 21h ou 3h, soit 134 lapins pour chacun des 6 lors expérimentaux. Pour respecter les durées de mise à jeun les mangeoires ont été vidées en fonction de l’heure de départ. Quelque soit l'heure d'enlèvement, le transport vers l'abattoir a duré 1h15 et le temps d’attente sur le quai d’abattoir de 5h30.  Nous avons montré que le rendement à l'abattage est fortement influencé par la durée de mise à jeun. Par contre  l’horaire de ramassage n'a pas d'effet significatif sur le rendement. Toutefois, le meilleur rendement (58,28%) a été obtenu pour les lots mis à jeun pendant 10h et ramassés le soir à 21h. Cependant si les animaux sont ramassés à 3h du matin, le meilleur rendement est obtenu avec une durée de mise à jeun plus courte (5h). En revanche, toutes les durées de mise à jeun dégradent le poids vif au chargement (départ élevage) ce qui limite cette pratique dans les conditions actuelles de paiement du kilo de lapin. Il faut aussi mentionner que les mises à jeun de 5 et 10 heures se sont traduites par une réduction significative du poids final de la carcasse ressuyée de 2,4% et 3,3% respectivement par rapport au lot sans mis à jeun, alors que tous les lots de lapins avaient exactement le même poids vif  avant toute mise à jeun (2552 g).

   

Effet moyen de la durée de mise à jeun – Poids en grammes (tous les effets sont très hautement significatifs)

Durée du jeûne

Poids vif
Initial à la mise en lot

Poids au départ de l'élevage (PE)

Poids au quai de l'abattoir

Poids de carcasse froide (PC)

Rendement à l'abattage
PC/PE

0 h

2552

2598 a

2541 a

1469 a

56,5% a

5 h

2552

2487 b

2437 b

1434 b

57,6% b

10h

2552

2452 b

2398 c

1421 b

57,9% b

   

Samuel BOUCHER
Samuel Boucher lors de sa présentation
 

S. BOUCHER 1, E. BOUSQUET 2, B. ARMANGE 2, J.M. FABRE 3, 2009.Utilisation de la méthode Premi-test pour la détection de résidus antibactériens dans la viande de lapins : choix du muscle, étude de l’effet temps/congélation, comparaison des méthodes d’extraction des jus à température ambiante ou après passage au bain-marie.13ème Journées de la Recherche Cunicole, INRA-ITAVI, Le Mans, 17-18 Novembre 2009, 166-169.

1 - LABOVET CONSEIL (Réseau Cristal) - BP 539,  85505 Les Herbiers Cedex, France
2 - VIRBAC France – 13e rue LID – 06517 CARROS Cedex, France
3 - PHYLLUM - Buroparc III - Rue de la Découverte - 31675 LABEGE Cedex, France

Résumé. La méthode Premi®Test est une méthode officielle (DGAL / SDRRCC/N2006-8240) de détection des résidus antibactériens dans les jus de viande. Cette méthode est très largement employée pour les viandes bovines, porcines ou de volailles, mais elle est peu utilisée pour les viandes de lapins et quelques interrogations demeurent :
- Quelles pièces anatomiques peuvent être prises comme échantillon représentatif ?
- Quelles sont les meilleures techniques d’extraction des jus pour obtenir des échantillons représentatifs ?
- Quel est l’effet de la congélation de la viande avant analyse sur la conservation de certaines molécules ?
Les auteurs ont analysé par Premitest ou HPLC la viande de lapins traités ou non soit avec une solution injectable de Triméthoprime + Sulfadiméthoxine, soit avec une solution injectable d'oxytétracycline. Les lapins (2 par lot, âgés de 10 semaines) ont été abattus 2 h – 24 h - 48 h – 72 h – 96 h ou 192 heures après le traitement. Sur chaque animal ont été prélevés 6 morceaux de râble, 4 de cuisse, 2 des pattes avant et 2 de l’abdomen. Les résultats  montrent que la détection est indépendante du morceau choisi. En fonction des conditions pratiques d'analyse, il est possible de laisser la viande décongeler à température ambiante ou de la décongeler rapidement au bain-marie sans altérer les résultats de l’essai. Enfin on ne note pas de différences significatives lorsque l’analyse est réalisée sur la viande fraîche ou après 18 semaines de congélation à -20°C. Lorsqu’on compare la méthode Premi®Test et la chromatographie HPLC à partir des échantillons gardés congelés jusqu’en semaine 18 et qu’on les analyse après décongélation au bain marie, on ne note aucun "négatif" 2 heures après traitement ce qui fait de Premi®Test un bon outil de détection des animaux en cours de traitement. Parallèlement, il n'a été observé aucun "positif" 192 h après traitement ou lorsque les lapins reçoivent un aliment « blanc », ce qui amène les auteurs  à affirmer qu’il n’y a pas de faux positifs en Premi®Test dans les conditions de l'essai. Mais, si cette méthode bactériologique globale est peu onéreuse, elle ne peut être envisagée que comme une première approche, qualitative et non quantitative. En effet, pour déterminer avec assurance les teneurs en antibiotiques et leur nature dans une viande donnée, il est nécessaire de l’analyser par HPLC.

   

Samuel BOUCHER

Samuel Boucher lors de la présentation de la communication
 

S. BOUCHER 1 C. BARTHE 2, 2009. Présence de résidus de sulfadiméthoxine dans le muscle de lapin après administration orale prolongée à dose thérapeutique. 13ème Journées de la Recherche Cunicole, INRA-ITAVI, Le Mans, 17-18 Novembre 2009, 170-173.

1 - LABOVET Conseil (Réseau Cristal) - ZAC de la Buzenière - BP 539 - 85505 Les Herbiers, France
2 - PHATOPHY – ENV-Lyon, 1 Avenue Bourgelat, 69280 Marcy l’Etoile, France

Résumé. La sulfadiméthoxine est très utilisée en élevage cunicole en particulier pour soigner des lapins atteints de coccidiose du lapereau, de staphylococcie ou pour soigner certaines maladies respiratoires comme la pasteurellose. On retrouve parfois lors de contrôles officiels à l’abattoir des carcasses présentant des taux de résidus de sulfadiméthoxine dépassant la LMR (0,1 μg/g). Cette molécule est la seule parmi tous les antibiotiques utilisés qui soit parfois retrouvée dans la viande de lapins à des taux supérieurs à la LMR fixée dans chaque pays. Les non conformités seraient essentiellement dues - selon  des enquêtes récentes - à des contaminations croisées entre aliment blanc et aliments médicamenteux à différents niveaux (usine, transport, élevage) L’objectif de ce travail est d’étudier l’influence du temps de distribution d’un traitement administré par voie orale à dose thérapeutique sur l’élimination des résidus par des lapins traités, durant la gestation, l’allaitement et après sevrage. Plusieurs temps d’attente ont été considérés dans cet essai. La présente étude porte sur des lapines gestantes et leur descendance soumises à un traitement oral par voie alimentaire à une dose thérapeutique (465 g de sulfadiméthoxine/tonne d’aliment), ce qui correspond à une dose de  12,5 à 50 mg de matière active/kg PV/jour, compte tenu des niveaux d'ingestion. Les femelles ont été traitées durant les 21 derniers jours de gestation et pendant toute leur lactation (35 jours). Après une période d’aliment blanc de 12 jours, on les abat. Les jeunes reçoivent un aliment supplémenté dès le sevrage et durant une période d’engraissement de 40 jours. Ils sont également sacrifiés (8 par stade) après une période d’aliment blanc de 8, 12, 15 ou 20 jours. On détermine la concentration musculaire de sulfadiméthoxine à l’aide d’une méthode HPLC. Des concentrations en sulfadiméthoxine dépassant la LMR (0,1 μg/g) sont retrouvées pour une mère (sur 8) et 2 jeunes (/8) abattus 12 jours après l’arrêt du traitement. Aucun muscle n’est positif pour un temps d’attente supérieur ou égal à 15 jours. Les résultats montrent qu’un traitement par voie orale à base de sulfadiméthoxine à raison de 12,5 à 50 mg/kg PVif / jour n’a pas d’effet cumulatif. Les auteurs proposent en revanche un temps d’attente d’au moins 15 jours et non 12 jours pour les lapins qui absorberaient de la sulfadiméthoxine durant plus de 10 jours, du fait de l’existence probable de lapins de chair excrétant les sulfamides plus lentement que d'autres. Par contre certains lapins éliminent très rapidement le médicament car par exemple les huit lapins abattus 8 j après la fin du traitement (avant la fin du temps d’attente de 12 jours) ne présentaient pas de résidus dans les muscles

   
 
 
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