CUNICULTURE Magazine Volume 39 (année 2012)  pages 62 à 65

14èmes Journées de la Recherche Cunicole
Résumés des communications de la session
Pathologie

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C. CHAUVIN, A. CROISIER, F. TAZANI, L. BALAINE, F. EONO, A. SALAUN-HUNEAU, S. LE BOUQUIN, 2011. Utilisation des antibiotiques en filière cunicole: Enquête en élevages 2009-2010 .14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 143a-143d
  Résumé. Une enquête sur les usages antibiotiques a été conduite sur un échantillon national représentatif de 113 élevages de lapins de chair. Les recensements des acquisitions de l'année 2009 et de l'année 2010 ont été étudiés afin de décrire quantitativement et qualitativement les usages. Les résultats ont permis de décrire la nature des acquisitions, leur variabilité entre élevages, d'identifier les facteurs associés et d'estimer leur évolution au cours du temps. La pathologie digestive domine les motifs d'utilisation des antibiotiques. La principale voie d'administration est la voie orale, via l'aliment puis l'eau de boisson et enfin la voie injectable. Les principales molécules utilisées appartiennent aux familles des tétracyclines, peptides et aminosides. La connaissance de ces pratiques d'utilisation est un préalable indispensable à l'élaboration d'une réflexion sur leur évolution.
S. BOUCHER, G. LE GALL-RECULÉ, G. PLASSIART, B. SRAKA, 2011. Description clinique, nécropsique et histologique de cas de Maladie Hémorragique Virale (VHD) à virus variant, survenus dans 60 élevages de lapins de chair (Oryctolagus cuniculus) vaccinés ou non vaccinés en France en 2010/2011 . 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 143-146
  Résumé. Depuis la fin août 2010, de nombreux cas de VHD ont été décrits dans le nord et le nord-ouest de la France sur des cheptels vaccinés ou non vaccinés avec 3 souches vaccinales autorisées en France. Un virus variant de VHD a été caractérisé fin octobre 2010. Après avoir présenté la population d'étude (lapins de souche commerciale et lapins nains) et son statut vaccinal (85% des cheptels sont vaccinés), les auteurs retiennent 60 cas cliniques pour lesquels le virus variant a été mis en évidence par ELISA et/ou PCR dans un département où le virus variant a été séquencé. Ils décrivent l'aspect clinique de la maladie qui touche des troupeaux parfois très jeunes (9 jours). La maladie semble plus ictérique que dans le cas des infections à virus classique. Le tableau nécropsique est décrit organe par organe et ne varie pas beaucoup de celui qu'on note dans les formes classiques. Enfin, les lésions histologiques du foie induites par ce nouveau variant sont semblables à celles de souches classiques, décrites en 1992. Ils suggèrent une mauvaise protection par les vaccins actuels contre la forme variante de la maladie.
G. LE GALL-RECULÉ, F. ZWINGELSTEIN, S. BOUCHER, B. LE NORMAND, S. BERTAGNOLI, J.-L. GUÉRIN, Y. PORTEJOIE, A. DECORS, S. MARCHANDEAU, 2011. Caractérisation d’un nouveau variant de virus de la maladie hémorragique virale du lapin (VHD) en France. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 147-150
  Résumé. Depuis l'automne 2010 dans le nord et le nord-ouest de la France. plusieurs cas de mortalités dues à la VHD ont été diagnostiqués dans des élevages de lapins de chair vaccinés ou non. Dans les mêmes régions. des mortalités très importantes étaient signalées dans certaines populations de lapins de garenne. La présence d'un virus RHDV dans la plupart des échantillons a été confirmée. Les données moléculaires montrent que ce virus est assez différent des souches RHDV connues et qu'il constitue un nouveau variant RHDV. Par ailleurs. différentes observations de terrain suggèrent que les vaccins commerciaux ne conféreraient qu'une protection partielle contre ce variant. Parallèlement aux études de la propagation de ce virus et de l'adéquation des tests de diagnostic existants, les résultats d'études expérimentales préliminaires destinées à commitre sa pathogénie et le niveau de protection conféré par la vaccination sont présentés.
S. BOUCHER, A. MOREL-SAIVES, E. GUITTON, 2011. Comparaison du pouvoir pathogène de deux souches de E coli (sérotype 0103 Rh+ et sérotype non 0103) porteurs du gène « eae » après inoculation expérimentale chez le lapin EOPS . 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 151-154
  Résumé. On considère habituellement que les E. coli 0103 pathogènes chez le lapin n'utilisent pas le rhamnose (Rh). Constatant en élevage de lapin de chair que l'isolement de E. coli 0103 Rh+ se faisait sur des lapins diarrhéiques présentant une entérotyphlite, les auteurs on souhaité savoir si une telle bactérie, produisant de l'intimine, pouvait être pathogène. Pour cela ils ont réalisé 3 lots de lapins Exempts d'Organismes Pathogènes Spécifiques (EOPS). Un lot témoin non traité a été comparé à mi lot inoculé avec la souche E. colt 0103 Rh+ eae+ et à un autre lot inoculé avec une souche de E. colt non 0103 mais eae +. Les auteurs montrent que la colibacillose « vraie » peut être imputée à une souche E. coli 0103 Rh+ eae+ et qu'une dégradation des performances est imputable à la souche de coli  NT eae+. La mortalité est significativement plus élevée dans le lot inoculé avec le E. coli 0103 (28.3% contre 3,3%), et les phénomènes de diarrhée significativement plus élevés dans les 2 lots inoculés (26% et 15% contre 0% pour le lot témoin). Les GMQ (Gains Moyens Quotidiens) de tous les lots inoculés sont significativement dégradés (26.5g/J et 40.2 g/j  contre 49.3 g/j pour le lot témoin). L'indice de consommation n'est dégradé que pour le lot E. coli 0103. Les auteurs ont donc démontré que la recherche du gène eae pour la discrimination des colibacilles pathogènes est intéressante et proposent d'inclure sa recherche lors d'isolement de souches colibacillaires impliquées dans des cas cliniques de diarrhée en élevage.
M. KIMSÉ, S. COMBES, L. FORTUN-LAMOTHE, L. CAUQUIL, V. MONTEILS, C. BAYOURTHE, T. GIDENNE, 2011. Caractérisation physiopathologique et microbiologique d'entéropathie non spécifique chez le lapin en croissance – premiers résultats. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 155-158
  Résumé. Cette étude a pour but d'analyser les variations du symbiote (par empreinte moléculaire) et du biotope caecal, en parallèle avec le niveau inflammatoire général (mesuré via la concentration en haptoglobine sérique), chez des lapins en croissance (35 à 58j d'âge) sains (n=80) ou atteints (n=17) d'entéropathie non spécifique. Lors d'un épisode diarrhéique, la concentration sérique en haptoglobine double (1,53 vs 2,92 mg/L. P<0,01). L'acidité du milieu cæcal baisse (+ 0.6 unités pH; P<0,01) tandis que le potentiel redox est augmenté (+20 mV; P<0.05). Le poids du cæcum, sa teneur en matière sèche, sa concentration en acides gras volatils, en acétate et en NH3 baissent de moitié (P<0,01). La teneur en butyrate (C4) chute de 75% chez le lapin diarrhéique (P<0.01). et conduit à une inversion du rapport C3/C4. En revanche, la structure (R-ANOSIM=-0,02 ; P=0,2) et l'index de biodiversité (4,7) de la communauté bactérienne majoritaire ne sont pas significativement modifiés.
M.H. MARTIGNON, D. LICOIS, L. CAUQUIL, M. AMELOT, S. COMBES, E. REPERANT, G. POSTOLLEC, T. GIDENNE, C. VALAT, 2011. Réponse digestive du lapereau à une inoculation expérimentale colibacillaire (O128:C6), en fonction du niveau d'ingestion. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 159-162
  Résumé - Afin d'étudier l'effet de la restriction alimentaire sur une colibacillose après sevrage (28j), 180 lapins ont été répartis en 4 lots (n = 45/lot), selon deux facteurs (infection et niveau d'ingestion) à deux niveaux, qui sont : T100=lapins non infectés et ad libitum, T75 = non infectés et restreints, I100 = infectés et ad libitum. I75 — infectés et restreints. L'infection a été réalisée par inoculation orale de 2,2x108UFC/animal d'E. coli 0128:C6, à 31j d'âge (JO). Dans les 4 jours suivant l'inoculation, une baisse de croissance significative est observée. Puis, les signes cliniques (diarrhée et/ou ballonnements et/ou prostration) sont observés entre 3 et 6 jours après inoculation. Aucune mortalité n'a été constatée. Le pic d'excrétion fécale d'E. coli 0128:C6 a été observé 4 jours après inoculation pour les deux lots infectés. La restriction alimentaire n'a pas amélioré significativement l'état sanitaire des animaux infectés.
S. BOUCHER, R. MERAND, M.-A. BRIFFAUD, 2011. Isolement d'Enterococcus hirae sur des lapereaux non sevrés associé à des signes cliniques. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 163-165
  Résumé Après les cas décrits et documentés issus des élevages espagnols, les auteurs décrivent un cas d'isolement en France d'Enterococcus hirae en direct sur la flore bactérienne de lapereaux de six jours. Les lapins atteints (25% du cheptel) sont diarrhéiques, déshydratés et seuls 20% des malades resteront viables. Cette bactérie est fortement suspectée d'être la cause de la maladie. Un traitement à base d'enrofloxacine à 15 mg/ kg de poids vif pendant 3 jours associé à des mesures hygiéniques (traitement de l'eau de boisson. désinfection des mains et des nids. confort) permettent de soigner les lapins. L'utilisation d'un antibiotique critique est discutée.
J. DUPERRAY, A. GUYONVARCH, J.M. LAURENT, R. ADELIS, F. HABERKORN, D. LICOIS, 2011. Reproduction Experimentale de l'Enteropathie Epizootique du Lapin (EEL) avec un nouvel inoculum: « TEC new ». 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 167-170
  Résumé. L'objectif est de tester la virulence de l'inoculum TEC2.1 constitué d'anciens inoculums conservés à - 20°C depuis près de 10 ans et de valider sa méthode d'inoculation adéquate. Deux cent quarante lapins ont été logés en cages collectives de 8 animaux dès le sevrage. Cinq lots ont été constitués. Le lot témoin est non inoculé. Dans les lots 1/50 et 1/500, un neuvième lapin inoculé avec 50µl ou 500µl de TEC2.1 respectivement est ajouté dans chaque cage : les 8 autres lapins de la cage ne sont pas inoculés. Dans les lots 8/50 et 8/500, les 8 lapins de chaque cage sont inoculés avec 50µl et 500µl de TEC2.1 respectivement. Le TEC2.1 permet une reproduction de l'EEL. La mortalité augmente avec le nombre d'animaux inoculés (26.0% et 37.5% avec 1 et 8 lapins inoculés respectivement. P<0.05). La dose d'inoculum impacte la précocité de l'expression de la maladie. Le TEC2.1 peut donc être considéré comme un outil de recherche, permettant de travailler sur l'EEL en conditions expérimentales.
L. NOUVEL, J.L. PINSARD, 2011. Caractérisation de souches de Pasteurella multocida isolées en élevage cunicole : relation entre l’expression clinique en élevage, le caractère ODC et la taille des colonies. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 171-174.
  Résumé. Selon certains auteurs. la présence d'une activité ornithine décarboxylase (ODC et /ou la taille des colonies de Pasteurella multocida sont corrélées positivement avec leur pouvoir pathogène. L'objectif de l'étude est d'estimer l'aide que peuvent apporter ces deux critères lors de la réalisation d'analyse. au praticien de terrain dans sa démarche diagnostique. Pour cela. 23 souches de Pasteurella multocida isolées dans des élevages cunicoles français présentant des signes cliniques ont été caractérisées vis-à-vis de leur caractère ODC -H. de la taille des colonies, et de la sévérité de la clinique en élevage. Deux techniques de caractérisation de la présence d'ornithine décarboxylase utilisables en routine ont été comparées. Les résultats de cette étude confirment les précédentes. Ces deux critères s'avèrent intéressants pour approcher le caractère pathogène des souches de Pasteurella multocida isolées en portage.
B. LE NORMAND, S. CHATELLIER, X. CHEHRI, P. DUQUENNOY, O. BIDAUD, 2011. Consommations d’eau instantanées journalières en élevage cunicole Conséquences thérapeutiques lors des traitements par l’eau de boisson. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 175-177.
  Résumé. Les consommations d'eau journalières ont été relevées toutes les 4 minutes durant le cycle de 42 jours en maternité dans un élevage cunicole. Quel que soit le stade du cycle, la matinée et le début de la soirée sont deux périodes de plus forte consommation, alors que l'après-midi et la deuxième partie de nuit sont des périodes de consommation moindre. En conséquence, la distribution des molécules médicamenteuses pourra être modulée en fonction de ces connaissances pour éviter les sous-dosages et maintenir les consommations plasmatiques au-dessus des CMI (Concentration Minimales Inhibitrices). Les pompes doseuses doivent être adaptées aux bas débits.
B. LE NORMAND, S. CHATELLIER, X. CHEHRI, P. DUQUENNOY, O. BIDAUD, 2011. Etude de la répartition de médicaments administrés dans l’eau de boisson en élevage de lapins. 14èmes Journées de la Recherche Cunicole , 22-23 novembre 2011, Le Mans, France. 179-182.
  Résumé. La répartition de solutions témoins (colorants alimentaires) et médicamenteuses (oxytétracycline) à différents points du circuit de distribution d'eau est mesurée par colorimétrie dans deux élevages de lapins équipés de circuits simples ou plus complexes. L'homogénéité est obtenue par respect des principes de mise en solution des médicaments buvables et par un équipement adapté, bien utilisé et entretenu. Un schéma du circuit de distribution est proposé. (voir ci-dessous)
   
 
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