| 
      
        | Garreau H., Gunia M., 2017 . La  génomique du lapin : Avancées, applications et perspectives (Synthèse). 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 141-150 |  
        |  Texte +  les 36 dias
 de la présentation orale
 |  | L’évolution récente des technologies de séquençage  et l’apport des approches de génomique a révolutionné nos connaissances sur les  génomes et leurs polymorphismes, et permis d’élaborer des outils de génotypage  qui accélèrent l’identification de polymorphismes causaux et contribuent à améliorer  significativement le progrès génétique réalisé par certaines espèces d’élevage,  en particulier les bovins laitiers. Le  séquençage complet du génome du lapin réalisé par le Broad Institute (Boston,  USA), avec l’appui d’un consortium international auquel a contribué l’INRA, a  été publié en 2014. Les résultats obtenus ont apporté un éclairage nouveau sur  l’évolution et la domestication du lapin. En 2016, dans le cadre d’un projet Européen  (COST Action TD1101 “A Collaborative European Network on Rabbit Genome  Biology – RGB-Net), une puce de  génotypage avec 200000 SNP (Single-Nucleotide Polymorphism) a été développée,  permettant de renouveler les approches de génétique chez le lapin. L’objet de  cette synthèse est de faire le point sur les connaissances relatives au génome  du lapin et d’établir un inventaire des gènes ou régions génomiques liés à  certaines fonctions ou caractères d’intérêt dans cette espèce. Nous décrivons  ici le principe des outils (cartes génétiques, puces SNP, séquençage) et des  méthodes (détection de QTL, approche gènes candidats, identification de  mutations causales) qui ont déjà été appliqués chez le lapin. Nous illustrons  les perspectives d’utilisation des outils maintenant disponibles pour la  sélection avec deux projets de recherche portant sur la résistance aux maladies  et l’efficacité alimentaire. Une réflexion prospective sur la sélection  génomique est également proposée. |  
        | Gunia  M., Lantier F., Babilliot J.-M.,  Balmisse E., Bed’hom B., Belmonte E.,  Bertagnoli S., Boucher S., Breton S.,  Chambellon E., Chaumeil T. Coisne F.,  Delaunay R., Fadeau A., Guitton E.,  Heliès V., Hurtaud J., Jardet D.,  Kempf F., Lantier I., Lavillate S.,  Le Cren D., Lenoir G., Le Normand  B., Marais C., Maupin M.,  Morin H. , Poncet C., Pujol S.,  Robert R., Rossignol C. , Ruesche  J., Sarce F., Thiebot C.,  Helloin E., Garreau H., 2017. Premiers  résultats du projet RELAPA : génomique pour la résistance génétique des  lapins à la Pasteurellose. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 151-154 |  
        |  
 
 |  |  .La  pasteurellose est la première cause de mortalité des femelles en élevage cunicole.  Le projet RELAPA (Génomique pour la REsistance  génétique des LApins à la PAsteurellose) a pour objectif de mettre en évidence  des régions du génome associées à la réponse à la pasteurellose. Pour ce faire,  955 lapins ont été inoculés à 6 semaines d’âge avec une souche de Pasteurella multocida pyogène et suivis  pendant 14 jours. La réponse des animaux était très variable, avec 7% de lapins  résistants (sans aucun symptôme de pasteurellose et sans Pasteurella multocida détectée dans les organes) et 11% d’animaux  très sensibles (morts ou euthanasiés pendant l’essai avec des Pasteurella multocida détectées). L’effet  du père sur les caractères mesurés est très significatif, ce qui laisse  présager l’existence d’une variabilité génétique importante dans la résistance  à la pasteurellose. 
 |  
        | Gunia M., Hurtaud J., Maupin M.,  Gilbert H., Garreau H., 2017.Utilisation  d’un dispositif challenge pour la sélection sur la résistance aux maladies. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 155-158 |  
        |  
 
 |  | L’amélioration  de la résistance aux maladies est un enjeu crucial pour augmenter le bien-être  des animaux, réduire la mortalité dans les élevages, les saisies à l’abattoir  et les réformes d’animaux pour causes sanitaires. Pour améliorer génétiquement  la résistance aux maladies de la lignée arrière-grande-parentale maternelle  AGP77, le sélectionneur Hypharm a mis en place l’enregistrement de caractères  de santé dans son élevage de sélection et dans plusieurs élevages dits « Challenge » dans lesquels l’environnement  sanitaire est moins favorable aux animaux, et donc ayant une occurrence de  maladies plus fréquente. Les signes cliniques de maladies ont été enregistrés  sur 23 773 animaux (75% en élevage de sélection, 25% en élevages challenge) en  fin d’engraissement entre 10 et11 semaines. Les caractères de santé étudiés  sont les troubles digestifs, respiratoires et infectieux (caractère composite  prenant en compte les troubles digestifs et respiratoires). En élevage de  sélection, 26% des animaux présentent des troubles infectieux (de très légers à  sévères, ce caractère inclut la morbidité et la mortalité) contre 41% en élevages  challenge. L’héritabilité du caractère de résistance aux troubles infectieux  est de 0,05 ± 0,01 dans l’élevage de sélection et de 0,10 ± 0,02 dans les  élevages challenge, en lien avec une variabilité phénotypique et génétique  accrue dans ces derniers. La corrélation génétique entre ces deux caractères  est de 0,70 ± 0,13. La forte corrélation génétique entre la résistance aux  troubles infectieux mesurée en élevage de sélection et en élevages challenge suggère  que tout progrès génétique réalisé dans l’un ou l’autre environnement sera favorable  en terme de progrès génétique dans le deuxième environnement. L’héritabilité  supérieure en élevages challenge confirme l’intérêt du dispositif challenge  pour identifier les meilleurs reproducteurs de façon plus efficace, avec une meilleure discrimination des animaux selon leur  résistance génétique aux maladies. |  
        | Gunia M., Balmisse  E., Heliès V., Pujol S., Ruesche  J., Gilbert H., Garreau H., 2017. Héritabilité  des maux de pattes et relations avec les performances de reproduction de la  lignée INRA 1777. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 159-162 |  
        |  |  |  Les  maux de pattes ont été identifiés comme la première cause de réforme sanitaire  des femelles dans les élevages. Le but de cette étude est d’évaluer les  différences de performances zootechniques des animaux présentant des maux de  pattes et de déterminer l’héritabilité de ce caractère. Les enregistrements des  performances de 2933 reproducteurs (2200 femelles et 733 mâles) nés entre 2004  et 2015 de la lignée INRA 1777 ont été analysés. La présence de maux de pattes  est enregistrée à chaque cycle, pendant la pesée dite « de palpation », 14  jours après l’IA. Les femelles représentent 96,5% des animaux atteints. La  proportion de lapines souffrant de pododermatite varie de 0,10% à la palpation  1 à 15,7% à la palpation 5. Les femelles présentant des maux de pattes ont un  taux de mise bas significativement plus faible, un poids vif et une croissance  inférieure. Les différences entre femelles atteintes et non-atteintes ne sont  pas significatives pour le nombre de nés vivants, la mortinatalité et la  mortalité en pré-sevrage. L’héritabilité de la présence de maux de pattes  (présence de maux de pattes au moins une fois au cours des 6 premières  palpations) est de 0,07± 0,03 avec un modèle linéaire et de 0,13 ± 0,05 avec un  modèle à seuil. Ce caractère pourrait donc éventuellement être inclus dans les  objectifs de sélection. 
 |  
        | Garreau H., Maupin  M., Hurtaud J., Gunia M., 2017. Analyse  génétique et sélection d’une lignée commerciale paternelle. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 163-166 |  
        |  |  |  Les paramètres et les évolutions génétiques des  critères de sélection poids à 70 jours (P70), rendement de carcasse (RC) et  résistance aux troubles infectieux (TI) ont été estimés dans la lignée  paternelle AGP59 du sélectionneur Hypharm. Le critère TI est un caractère  binaire (0,1) renseigné par la présence (1) ou l’absence (0) de signes  cliniques de maladies non spécifiques constatés à la pesée ou sur les animaux  morts pendant l’engraissement. L’étude a porté sur 39726 animaux candidats à la  sélection et 5372 collatéraux abattus, contrôlés entre 2008 et 2016. L’ensemble  des animaux a été pesé à 70 jours. Les signes cliniques de maladie sont  systématiquement enregistrés pour l’ensemble des animaux à la pesée à 70 jours,  ainsi que pour les animaux morts entre le sevrage et la fin de l’engraissement.  La population de collatéraux est créée à chaque sevrage par prélèvement de 4  lapereaux chez les lapines primipares. Leur poids vif et leur poids de carcasse  sont enregistrés après abattage à 71 jours. L’héritabilité et les évolutions  génétiques des caractères ont été estimées par les méthodes du Reml et du BLUP.  Les héritabilités estimées étaient respectivement de 0,28 ± 0,02, 0.44 ±  0.05 et 0.03 ± 0.01 pour P70, RC et TI. Le progrès génétique annuel moyen  estimé en unités d’écart type génétique (unités du caractère) était  respectivement de 0,49 (+92 g), 0,32 (+0,38 point de rendement) et -0,12  (-0,004 points de fréquence d’animaux malades) pour P70, RC et TI. Il est donc possible d’améliorer  simultanément des caractères de production et des caractères de santé par la  sélection |  
        | Lenoir  G., Garreau H., 2017. Intérêt  des caractères pondéraux à 23 jours d’âge pour l’amélioration des qualités maternelles  des lapines d’une lignée commerciale. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 167-170 |  
        |  |  | Cette étude s’est attachée à  déterminer l’existence d’un déterminisme génétique pour différents caractères  de poids des lapereaux à 23 jours dans la lignée C Hycole. L’échantillon  analysé comporte 3521 portées contrôlées entre 2013 et 2017. Le nombre maximum  de lapereaux laissés au nid était de 9 en 1ère mise-bas (MB) et de  11 en MB 2 et 3. Aucun lapereau n’a été ajouté dans les portées, seuls les  lapereaux surnuméraires ont été retirés (9 maxi en MB1 et 11 maxi en MB 2 & 3). L’héritabilité des caractères était de  0,05 pour le poids moyen du lapereau, 0,18 pour le poids total de la portée, 0,04  pour le poids du lapereau le plus léger de la portée, 0,06 pour le poids du  lapereau le plus lourd, 0,06 pour l’amplitude de poids entre le lapereau le  plus lourd et le lapereau le plus léger (AMP), et 0,07 pour le nombre de nés vivants.  Le caractère poids de la portée à 23 jours présente des corrélations génétiques  favorables avec le nombre de lapereaux présents 23 jours après la naissance  ainsi qu’avec leur poids moyen. Le caractère amplitude de poids présente une  héritabilité faible (h²=0,06) mais une sélection sur ce critère semblerait  avoir un impact favorable sur la capacité de survie des lapereaux entre la  mise-bas et le sevrage. |  
        | Ács  V., Szendrő K., Garreau H.,  Donkó T., Nagy I., 2017. Application  d’un nouvel objectif de sélection dans la lignée Pannon White. 17èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 21-22 Nov. 2017, 171-174 |  
        |  |  | Un objectif de sélection  combinant le poids de portée à 21 jours (LW21) et le volume musculaire de la  cuisse (TMV) a été créé pour simplifier le processus de sélection de la lignée  Pannon White à Kaposvár, en Hongrie. Les mesures de 22002 portées et 8124  volumes de cuisse (estimés par tomographie) ont été recueillies entre 1992 et 2016.  Les animaux évalués sont issus de 4178 portées. Le nombre total de lapins du  fichier généalogique était de 14124. La sélection traditionnelle basée sur  deux étapes, où LW21 a été mesuré et les meilleurs lapereaux ont été  sélectionnées pour passer à l'étape suivante la mesure de TMV par tomographie. Dans  la nouvelle méthode de sélection proposée ici, un indice de sélection a été  utilisé dans la première étape de la sélection, suivi d'un examen tomographique  de TMV. LW21 et TMV ont été analysés conjointement avec un modèle animal bicaractère  pour estimer les composantes de variance et les valeurs génétiques. L'héritabilité  estimée était de 0,10±0,01 pour LW21 et de 0,21±0,02 pour TMV. La corrélation  génétique estimée entre ces caractères était de -0,24±0,07. La même pon  dération  de 50 % a été attribuée à chacun des deux caractères dans le nouvel objectif de  sélection. Ce nouvel objectif de sélection a été appliqué à une bande en  particulier. Cette nouvelle méthode a été comparée à l’ancienne méthode de  sélection en deux étapes (avec une première étape de sélection sur l’index de  LW21 et une deuxième étape de sélection sur TMV).  L’index était plus corrélé avec les valeurs  génétiques de TMV (0,84) qu’aux valeurs génétiques de LW21 (0,28). La sélection  sur la valeur du nouvel objectif de sélection a permis de choisir des lapins  avec des valeurs légèrement inférieures pour LW21 (-200 g, soit -11,3 %) mais  avec des valeurs plus élevées pour TMV (1,91 cm3, soit +3 %)  comparativement au programme de sélection actuel. |  |