CUNICULTURE Magazine Volume 50 (année 2023)  pages 27-29

19 èmes Journées de la Recherche Cunicole - 2023
JRC
Résumés des communications de la session
Pathologie, statut sanitaire


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Pour chaque communication est indiquée dans la marge l'adresse e-mail de l'auteur correspondant, pour la cas où des questions pécises devraient lui être posées sur la travail ici résumé.
 

Fortun-Lamothe L., Boucher S. Combes S., Guilloteau L.A., Gunia M., Manoli C., Savietto D.,, 2023. SYNTHÈSE : Principes, cadre d’analyse et leviers d’action pour une gestion intégrée de la santé en élevage cunicole. 19èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 22-23 mars 2023, 157-166.


laurence.lamothe@inrae.fr

Lamthe

Laurence FORTUN-LAMOTHE
pendans la pprésentation de la communication

 

 

La gestion intégrée de la santé animale peut être définie comme l’ensemble des connaissances et pratiques mobilisées par l’homme de manière coordonnée afin de favoriser la construction, préserver ou retrouver la santé des individus ou du troupeau au sein du système d'élevage. Elle a pour finalité d’optimiser la santé animale et le cycle de production tout en réduisant l’utilisation des antibiotiques et des antiparasitaires qui pose des problèmes de résistance chez les animaux et les humains. Elle se fonde sur la mobilisation conjointe de trois principes complémentaires : (P1) prévenir l’apparition des maladies en limitant les situations à risques et le contact avec les éléments nuisibles (agents pathogènes, éléments toxiques), (P2) utiliser des animaux résistants ou développer leurs capacités adaptatives, (P3) soigner les animaux de façon ciblée (molécule, dose, durée). La santé se construit tout au long de la vie de l’animal pour garantir un développement harmonieux et l’intégrité physique des individus. De nombreux leviers d’action, regroupés en six dimensions (1-milieu de vie des animaux, 2-gestion de la reproduction, 3-gestion des troupeaux, 4-choix des animaux, 5-alimentation et 6-pilotage de l’élevage) ont été identifiés pour atteindre cet objectif. Ces leviers peuvent avoir sur la santé un effet direct, différé, ou bien intergénérationnel. Une mobilisation cohérente de nombreux leviers a permis de réduire fortement l’usage des antibiotiques au cours des dernières années mais une marge de progrès est encore possible pour les élevages cunicoles. De plus, le développement de systèmes d’élevage en phase avec les demandes sociétales (meilleure prise en compte du bien-être animal, accès à l’extérieur) pose de nouveaux défis pour une gestion intégrée de la santé en élevage cunicole.

 

   
Huneau-Salaün A., Guillou-Cloarec C., Thomas R., Dusseux J., Poulain G., Chastagner A. , Gillet E., Le Gall-Reculé G. , Le Bouquin S., 2023. Etude SURVRECI : maîtriser les récidives de VHD dans les élevages cunicoles français. 19èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans, 22-23 mars 2023, 167- 170.


adeline.huneau@anses.fr

Huneau

Adeline HUNEAU-SALAÜN
pensan la peésentation de la communication

 

Chaque année, environ un tiers des cas de maladie hémorragique virale du lapin (VHD pour « Viral Hemorrhagic Disease », ou RHD pour « Rabbit Hemorrhagic Disease ») recensés en France surviennent dans des élevages cunicoles ayant déjà subi la maladie dans les trois années précédentes. Maîtriser la récurrence de la VHD constitue donc un objectif clé pour limiter l’impact de la maladie sur la filière cunicole. L’étude SURVRECI, associant l’Anses, l’ITAVI, le CLIPP et les groupements cunicoles, vise à réduire le nombre de récidives de VHD en élevage en renforçant les mesures de gestion des foyers et en améliorant les connaissances sur l’épidémiologie de la maladie due au génotype RHDV2 via l’analyse génomique des souches de virus isolées. Entre décembre 2021 et octobre 2022, six élevages atteints plusieurs fois de VHD depuis 2018 ont été suivis pour réaliser une évaluation de l’efficacité de la décontamination des installations vis-à-vis du virus, recenser les mesures de prévention mises en œuvre et dresser un bilan de la vaccination des femelles contre la VHD.

Les résultats montrent la présence résiduelle de génome viral après décontamination dans quatre des six élevages étudfiés, au niveau du système d’évacuation des déjections et/ou du bac d’équarrissage, suggérant la nécessité de renforcer les protocoles de nettoyage et désinfection de ces installations. L’analyse phylogénétique des souches de RHDV2 de trois de ces élevages en récidive montre que les virus isolés sont proches d’autres virus retrouvés dans d’autres élevages ou dans la faune sauvage. L’analyse des souches virales isolées de plusieurs foyers successifs dans deux élevages entre 2019 et 2021 a par ailleurs confirmé qu’il s’agissait à chaque épisode de maladie de l’introduction d’un nouveau virus et non du maintien de la souche virale initiale. Les investigations de terrain, couplées avec les analyses génomiques, vont être poursuivies jusqu’à fin 2023 avec l’objectif d’enquêter une quinzaine d’élevages en situation de récidive de VHD et au moins autant d’élevages atteints de VHD avant 2018 mais demeurés indemnes depuis. Les pratiques observées dans les élevages récidivants seront comparées à celles des élevages indemnes depuis plusieurs années, afin d’identifier des points à maîtriser pour éviter les récidives.

 
 
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