CUNICULTURE Magazine Volume 31 (année 2004) pages 30 à 47

Le 8ème Congrès Mondial de Cuniculture (Puebla - Mexique - Septembre 2004)
Première synthèse des travaux par T. Gidenne et F. Lebas

Pla M. , 2004. Effects of nutrition and selection on meat quality [Effets de la nutrition et de la sélection sur la qualité de la viande]. Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept.2004, WRSA ed. , 1337-1348. http://www.dcam.upv.es/8wrc/

Résumé : La nutrition et la sélection sont deux facteurs importants qui peuvent influencer la carcasse des lapins et la qualité de la viande. Dans une première partie l'auteur analyse les facteurs nutritionnels. Les apport de fibres ne modifient pas en eux même les caractéristiques qualitatives de la viande des lapins. Les apports protéiques interviennent par leur rapport à l'énergie digestible de la ration. Un apport insuffisant freinant fortement la croissance permet de produire un viande un peu plus riche en lipides dont le pH est un peu plus élevé et dont la capacité de rétention d'eau est améliorée. Les apports de graisses importants peuvent accroître l'adiposité de la carcasse et dans une moindre mesure la teneur en lipides intramusculaires. Par contre, même dans des rations où le taux des lipides dans la ration est modéré , la composition de ces derniers (provenant des céréales, des tourteaux ou de la luzerne, ou provenant de lipides ajoutés) influence assez fortement la composition des graisses de dépôt et des lipides intramusculaires et par tant les caractéristiques organoleptiques et sensorielles de la viande. Par un choix raisonné des matières premières il est par exemple possible l'améliorer le rapport entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 des lipides de la carcasse compte tenu des recommandations faites en nutrition humaine.

Dans la deuxième partie l'auteur analyse les effets de la sélection dans la cas de 4 types de comparaison. Abattues au même poids et élevés en souche pure, les lignées sélectionnées pour la vitesse de croissance donnent une viande plus pauvre en lipides que des lignées sélectionnées sur la prolificité. Ceci est en grande partie lié à la plus faibles vitesse de ces dernières. Par rapport aux lignées de même origine restées sans sélection, une sélection pendant 10 générations sur la vitesse de croissance entraîne un accroissement du poids adulte de plus d'un kg (4,21 vs 3,03 kg). De ce fait lors d'un abattage à poids fixe, les animaux sélectionnés sont moins matures avec les conséquences classiques sur la qualité de la viande. Un sélection divergente sur la vitesse de croissance de deux lignées à partir d'une même souche (travail réalisé à l'INRA Toulouse) entraîne à la 6e génération une différence symétrique de poids vif de 450 g à l'âge de 63 jours. Des différences significatives d'adiposité et de composition musculaires sont alors observée, les lapins à croissance rapide étant les plus gras. Par exemple chez les lapins sélectionnés pour une croissance rapide, la teneur en lipides du muscle semitendineux est accrue de 16% par rapport à ceux sélectionnés pour une croissance lente. Enfin, la comparaison contemporaine mais avec 14 générations d'intervalle d'animaux sélectionnés sur la vitesse de croissance avec les animaux issus de la 1ère génération mais dont les parents avaient été conservés par congélation (travail réalisé à l'Université de Valencia), il a été détecté sur la viande des différences mesurables lors des test sensoriels ou physicochimiques. Par contre ces différence ne peuvent être interprétées comme une altération de la qualité de la viande. Par exemple dans les lipides de la viande, le rapport entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 a été légèrement amélioré chez les lapins sélectionnés sur la vitesse de croissance.

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